J'accompagne également plus particulièrement les personnes présentant une douance, un HPI:

Le cerveau d’une personne à haut potentiel se distingue de manière fondamentale et structurelle, une réalité désormais attestée par des études scientifiques approfondies.
L’un des aspects notables est la vitesse de transmission de l’information à l’intérieur de leur cerveau, qui atteint des niveaux remarquablement élevés.
Les personnes à haut potentiel tirent parti de manière plus efficace de leur cortex pré-frontal, la zone responsable de l’attention et du contrôle cognitif. Pour traiter l’information, leur cerveau surdoué active simultanément plusieurs zones, au lieu de se limiter à une zone spécifique en fonction de la tâche à accomplir.
Une caractéristique notable réside dans le fait que les personnes à haut potentiel ont tendance à privilégier l’hémisphère droit de leur cerveau, qui est responsable du traitement simultané et global de l’information, favorisant ainsi une pensée divergente, explorant différentes directions. Cependant, le système éducatif, axé sur un traitement séquentiel et analytique qui siège dans l’hémisphère gauche, peut entraîner des difficultés, en particulier chez les jeunes à haut potentiel. Le traitement séquentiel exige une attention soutenue et prend du temps, ce qui n’incite pas les individus surdoués, qui sont naturellement impatients, à le développer. La pensée divergente encourage la créativité mais n’est pas toujours appropriée pour la résolution de problèmes, car elle peut complexifier une situation simple en explorant toutes les approches possibles plutôt que de suivre une procédure simple et efficace. C’est pourquoi il est souvent plus facile pour eux de répondre à des questions difficiles qu’à des questions trop simples, car ces dernières semblent trop évidentes et ils cherchent généralement où réside la complexité.
Les personnes surdouées sont souvent hyperesthésiques, ce qui signifie qu’elles ont une sensibilité accrue à certains stimuli sensoriels, tels que les bruits, les odeurs, les contacts tactiles et parfois même la lumière. Les perceptions intenses peuvent littéralement les submerger.
De plus, leur cerveau a tendance à filtrer moins les multiples informations qu’il reçoit, y compris les stimuli sensoriels. Cela se traduit par une difficulté à se concentrer sur une seule information à la fois, un phénomène que l’on nomme « déficit de l’inhibition latente ». Leur cerveau traite toutes les informations de manière égale, que ce soit l’information principale ou les distractions telles que les pensées hors sujet, les bruits, ou les odeurs.
Des études approfondies ont été menées sur le cerveau des personnes à haut potentiel grâce à l’imagerie médicale. Une étude réalisée à Lyon sur des enfants précoces a mis en évidence deux profils distincts de personnes à haut potentiel : les « laminaires », caractérisés par des compétences relativement homogènes, et les « complexes », dont les compétences sont plus hétérogènes et souvent associées à des troubles d’apprentissage.
Le diagnostic de précocité intellectuelle repose généralement sur un QI supérieur ou égal à 130 pour les profils laminaires. Cependant, il peut être plus difficile à établir pour les profils complexes, car les compétences hétérogènes peuvent ne pas se manifester de manière uniforme dans les tests de quotient intellectuel. Dans de tels cas, le diagnostic s’appuie sur des informations recueillies au fil du temps, ainsi que sur une évaluation du fonctionnement émotionnel et relationnel de l’individu. Une réussite exceptionnelle dans certaines épreuves, avec un ou plusieurs scores dépassant 130, peut également être prise en compte. Dans certains cas, il est possible de calculer un indice d’aptitude générale, qui se base uniquement sur les épreuves de raisonnement et exclut les épreuves de mémoire de travail et de vitesse de traitement, qui sont plus sensibles à l’anxiété et aux déficits d’attention.
Les études d’imagerie médicale ont révélé des différences dans le fonctionnement cérébral entre les profils laminaires et complexes. Les personnes à haut potentiel avec un profil laminaire présentent une connectivité cérébrale plus étendue et équilibrée entre les hémisphères cérébraux, tandis que ceux ayant un profil complexe montrent une connectivité prédominante dans l’hémisphère gauche, notamment pour les tâches verbales. Les personnes au profil laminaire excellent dans une grande variété de tâches, tandis que celles au profil complexe peuvent présenter des compétences inégales selon les domaines, en fonction des troubles d’apprentissage associés.